La renaissance de Figue : le rapport du Dr. Strasser

« J'ai vu pour la première fois la jument Figue à son arrivée dans ma clinique à Tübingen. J'avais préalablement eu deux conversations avec sa propriétaire ; la première portait sur les possibilités de traitement d'une fourbure grave avec traverse de phalange, la seconde sur l'admission en urgence de Figue dans ma clinique.

La voilà cette jument dans ma clinique, ses sabots invisibles car artistiquement cachés dans de superbes pansements.

Une fois ôtés les pansements, les 4 pieds présentaient le même tableau : la corne solaire extrêmement fine s'émiettait devant l'apex et de l'ouverture de la sole s'écoulait du pus mêlé à du sang. Cela indique que sous la pince de la troisième phalange le chorion solaire était détruit. Traverse de phalanges sur les 4 pieds.

Les talons étaient trop hauts d'environ 3 cm ce qui provoquait un basculement sur sa pointe de la troisième phalange. Ce qui conduit forcement – et plutôt plus tôt que tard – à la traverse de phalange. En effet la suspension laminaire s'arrache et le chorion subit tant de contusions qu'il ne peut plus produire de corne solaire.

Malgré les bons soins conjugués de la propriétaire, du vétérinaire et du maréchal selon les prescriptions de la médecine vétérinaire officiellement enseignée le traitement de cette jument l'a rendue « incurable ».

Qu'est-il arrivé à cette jument de 17 ans, Figue, au regard de la science ?

Pendant les longues années de ferrage, avec des talons trop hauts, les phalanges se sont pathologiquement alignées dans une position trop verticale. Les lamelles, ou suspension du pied, étaient étirées en pince pour cause de surcharge ce qui a provoqué la rotation de la troisième phalange.

Le maréchal qui a constaté la séparation de la troisième phalange d'avec la paroi du sabot en pince a râpé cette pince pour lui faire suivre la position de la phalange ; ainsi sur les radios le parallélisme entre paroi et phalange était respecté. De telles radios ont été interprétées correctement au regard de l'enseignement dispensé dans les Ecoles Vétérinaires, mais cette interprétation est fausse au regard d'une position correcte de la troisième phalange par rapport au sol.

Cette interprétation ignore qu'une égale répartition du poids sur les lamelles et la boîte cornée n'est possible que si la troisième phalange est parallèle au sol.

En outre le ferrage à long terme a provoqué des constrictions significatives du chorion laminaire et par suite réduit considérablement le flux sanguin. La production du chorion laminaire porteur et par voie de conséquence la corne laminaire de qualité n'a pas pu se faire. L'excrétion de la vieille corne a été ainsi minimisée ; or elle joue un rôle majeur dans la détoxication et dans l'élimination des déchets de l'organisme. En cas de troubles métaboliques qui peuvent survenir lors de l'ingestion d'aliments périmés ou de prises de médicaments à fortes doses, les tissus producteurs de corne ne remplissent plus leur fonction et s'enflamment. Le liquide inflammatoire qui stagne dans le pied cause la séparation des divers tissus de la phalange. C'est ainsi que la pointe de la phalange bascule en direction de la sole qu'elle comprime fortement. L'artère circonflexe est comprimée et le chorion solaire qui manque donc d'irrigation ne produit plus de corne. Dans l'ensemble, le métabolisme du chorion laminaire tout entier était gravement réduit par le ferrage.

La lésion du chorion due au ferrage a conduit, au moment de l'ingestion des toxines (granulés périmés), à la première crise de fourbure en décembre 2009. Un cheval avec des pieds sains aurait eu peu de mal. La surcharge ultérieure causée à l'organisme par l'absorption massive de substances chimiques (médicaments, vermifuge etc.) a aggravé la situation. On peut affirmer que Figue a été amené à un état « incurable » par :

  • le ferrage pendant de nombreuses années
  • l'exposition aux substances non naturelles dans son alimentation et son traitement sur un organisme déjà affaibli et lésé mécaniquement.

DOSSIER MEDICAL DE L'ANTERIEUR DROIT

18.03.2010 : Arrivée dans la clinique 19.07.2010 : Balade

La jument a été traitée selon les principes de traitement holistique des sabots du Dr. Strasser pendant 6 mois. Ensuite elle a été soignée par sa propriétaire avec le soutien de podologues équins certifiés « méthode Strasser » jusqu'à ce que, une bonne année plus tard, Figue ait pu retrouver toute sa motricité. La forme de ses sabots tendait vers la normale et l'appareil de suspension du pied par les lamelles semblait stabilisé. La propriétaire a recommencé à la monter avec une grande écoute, en extérieur et ceci sans mors. Le plaisir était partagé.

La propriétaire ne peut pas comprendre pourquoi le traitement mis en œuvre depuis 30 ans par le Dr. Strasser n'est pas systématiquement appliqué pour ce type de pathologie. Depuis les problèmes avec Figue elle s'est investie dans le domaine de l'orthopédie équine et a rencontré beaucoup d'autres destins malheureux. Ces chevaux ont été traités de la même façon que Figue (ferrure orthopédique, médicaments coûteux..) et n'ont pas été guéris non plus. Tôt ou tard ils étaient déclarés incurables et euthanasiés.

Pour affirmer à la face du monde que des chevaux présentant des pathologies graves du pied peuvent guérir s'ils reçoivent des soins appropriés, la propriétaire de Figue a fait participer sa jument désormais guérie à un petit concours de saut d'obstacles. Figue a été classée 17è sur 60 avec un parcours sans faute. Sa propriétaire avertie des effets nocifs du mors monte depuis 2011 sa jument sans mors et c'est ainsi équipée que Figue a participé à ce concours.

Je souhaite à Figue et à sa propriétaire de nombreuses années de bonheur partagé et toujours en bonne santé. »

Dr.med.vet. Hiltrud Strasser

REMERCIEMENTS ET ENCOURAGEMENTS

Tout d'abord merci à mon amie cavalière française qui, en mars 2010, m'a envoyé le lien vers le Dr. Strasser. Sans cette information Figue n'aurait jamais suivi cette voie.

Mes remerciements s'adressent tout particulièrement au Dr. Strasser ; elle a investie toute sa compétence, son expérience, sa qualité humaine dans les soins prodigués à Figue pour lui sauver la vie. Elle a soutenu avec constance les espoirs que je plaçais en elle en m'encourageant sans cesse.

Dès notre 1ère conversation téléphonique elle a su répondre à toutes mes questions relatives à l'état de Figue – questions restées sans réponses jusque là. C'est donc en toute confiance que j'ai emmené Figue dans sa clinique.

Depuis la mise en œuvre du traitement holistique, Figue n'a plus ingéré un seul médicament et est en bonne santé. En un mois les progrès ont été spectaculaires. Figue avait besoin de beaucoup d'énergie pour guérir ; elle recevait donc du fourrage à volonté, de l'avoine deux fois par jour et des minéraux et oligoéléments naturels …. alors que pendant les 3 premiers mois de sa fourbure elle a été affamée par une ration de suivie quotidienne de 3,5 kg de foin.

Malgré ses sabots douloureux, Figue a marché dans les prés voisins de la clinique pour aller brouter. (voir vidéo) Toute guérison prend du temps et fait mal, il en est de même chez l'être humain. Il nous faut mobiliser toute notre patience et notre confiance pour accompagner efficacement notre compagnon sur la voie de la guérison ; l'impatience peut conduire à prendre de mauvaises décisions. Acceptons de laisser le temps faire son œuvre pour une guérison définitive : des sabots sains dans un corps sain.

Un grand merci à tous ceux qui m'ont efficacement entourée.

Au cours de ce trajet je me suis profondément investie dans la thématique de l'orthopédie équine et l'approche globale du bien-être du cheval. J'espère par ce rapport authentique, ouvrir des axes de réflexion et apporter de l'espoir aux propriétaires de chevaux.

Nous pouvons tous aider nos chevaux, activer leurs capacités d'autoguérison et leur permettre de vivre longtemps et en bonne santé.

Figue & Nina

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